Les précautions d’emploi, les effets indésirables et le mode d’utilisation usuel ci-dessous sont une mise en garde d’ordre général. Il y a chaque année en France des accidents liés à l’usage irraisonné des huiles essentielles, c’est pourquoi nous vous invitons à respecter quelques principes.
- Éviter l’automédication
- Suivre les instructions relatives à chaque huile essentielle
- Vous tourner vers un thérapeute ou un professionnel de santé formé à l’aromathérapie, qui saura vous conseiller de manière précise sur l’utilisation de chaque huile essentielle, dans le cadre d’une pratique thérapeutique
- N’utiliser que des huiles essentielles 100% pures et naturelles.
- Ne pas laisser à la portée des enfants.
- Ne jamais utiliser d’huile essentielle pure sur des muqueuses fragiles (yeux, nez, conduit auditif, zones ano-génitales). En cas d’irritation, il est préférable de ne pas utiliser d’eau pour rincer mais de l’huile végétale.
- Ne pas administrer d’huile essentielle par voie orale chez des enfants de moins de 7 ans.
- L’emploi chez la femme enceinte ou allaitante est à éviter, ainsi que sur les enfants de moins de 7 ans, si vous ne maîtrisez pas leur utilisation.
- En cas d’ingestion massive par voie orale, il est préférable, en attendant un avis médical, de ne pas faire vomir et d’utiliser en appoint la prise d’huile végétale, puis l’absorption d’argile et/ou de charbon végétal.
- Ne pas verser d’huile essentielle dans l’eau, car elles ne sont pas solubles dans l’eau. Les solubiliser dans un excipient de type huile, ou alcool.
- Prudence en cas d’asthme ou d’allergie, surtout par voie atmosphérique, car certaines huiles essentielles contiennent naturellement des allergènes.
- Procéder à un test cutané au pli du coude avant d’utiliser une friction aromatique ou une huile de massage.
Effets indésirables des huiles essentielles
Toxicité dermocaustique
La toxicité dermocaustique est surtout connue pour les huiles essentielles à phénols et à aldéhydes aromatiques, qui entraînent des irritations, voire des brûlures sur la peau et sur les muqueuses. Pour ces huiles essentielles, une dilution maximum de 10% dans une huile végétale est à privilégier.
Exemples
Thymus vulgaris CT thymol (thym à thymol), Eugenia caryophyllus (girofle), Satureja montana (sarriette des montagnes), Origanum compactum (origan compact), Cinnamomum zeylanicum (cannelle)
Toxicité nerveuse
Cet effet indésirable est lié aux cétones et à certains oxydes terpéniques. Il a donné lieu au retrait de certaines huiles essentielles de la vente au grand public. Ces huiles essentielles sont totalement interdites d’usage à la femme enceinte et allaitante, à l’enfant de moins de 10 ans et aux personnes âgées dont le système nerveux est fragile.
Exemples
Lavandula stoechas (lavande stoechade), Salvia officinalis (sauge officinale), Thuya occidentalis (thuya), Peumus boldo (boldo)
Effet hormone-like
Certaines huiles essentielles contiennent des composés aromatiques dont la structure moléculaire est proche de certaines hormones naturelles comme les œstrogènes produites par les ovaires. Ce sont surtout des molécules aromatiques appartenant aux familles biochimiques des sesquiterpénols et des diterpénols. Elles sont à proscrire pour les femmes enceintes, les jeunes enfants et les personnes atteintes d’un cancer hormono-dépendant.
Exemples
Salvia sclarea (sauge sclarée), Melaleuca quinquenervia (niaouli)
Photosensibilisation
Certaines huiles essentielles peuvent entraîner, en usage externe, et plus rarement par voie interne, des rougeurs voire des cloques lors d’une exposition au soleil. Ceci est dû à certaines coumarines que l’on trouve surtout dans les essences de zestes d’agrumes et chez certaines Apiaceae. Il faut donc éviter d’appliquer ces huiles essentielles avant une exposition solaire, ou attendre au moins deux heures entre l’application et l’exposition.
Exemples
Citrus sp zestes (Citron) et les essences d’agrumes en général, particulièrement Citrus bergamia (bergamote), Apium graveolens (céleri), Angelica archangelica (angélique)
Toxicité rénale
Elle n’apparaît que lors d’usage prolongé à/ou à de fortes doses, en présence d’huiles essentielles contenant un taux important de monoterpènes.
Exemples
Juniperus communis (genévrier commun), Santalum album (bois de santal), Pinus pinaster oléorésine (thérébentine)
Information
1 goutte (flacon compte-goutte) correspond à 0,025 ml en moyenne.
1 ml = 35 à 40 gouttes
Toxicité hépatique
Elle n’apparaît que lors d’usage prolongé par voie orale et/ou à de fortes doses, et concerne uniquement les huiles essentielles dont la teneur en phénols est supérieure à 50%. Il faut être d’autant plus prudent avec les personnes ayant des antécédents hépatiques.
Exemples
Thymus vulgaris CT thymol (thym à thymol), Eugenia caryophyllus (girofle), Satureja montana (sarriette des montagnes), Origanum compactum (origan compact), Cinnamomum zeylanicum (cannelle)
Potentiel allergisant
Il correspond à des réactions locales (dermites bulleuses), liées surtout à des huiles essentielles contenant des lactones sesquiterpéniques. L’allergie est liée à une sensibilité personnelle et reste rare. Il faut aussi faire attention à l’utilisation d’huiles essentielles à base de plantes dont on sait que la personne est allergique. C’est le cas notamment des Apiacées. On restera donc prudent chez les personnes à terrain allergique, en proposant systématiquement le test cutané au pli du coude.
Exemples
Laurus nobilis (laurier noble), Daucus carota (carotte), Coriandrum sativum (coriandre)
Mode d’utilisation usuel
Usage alimentaire
Ne pas dépasser 2 gouttes par jour.
Les huiles essentielles sont extrêmement concentrées, il est donc important d’utiliser des doses très faibles pour éviter que les plats ne soient immangeables, et surtout prévenir toute toxicité. Pour parfumer une huile végétale d’olive par exemple, diluer 1 à 2 gouttes d’HE pour deux cuillères à soupe d’huile. Pour 100 ml d’huile d’olive, on se limite à 5 gouttes grand maximum. Pour les tisanes et boissons diluer 1 goutte dans une cuillère de miel ou de sirop d’agave.
Usage interne
Ne pas dépasser 2 gouttes par jour.
D’une manière générale, il est conseillé de ne pas les ingérer pures. L’usage interne des huiles essentielles est totalement déconseillé dans le cadre d’une automédication. Veuillez impérativement vous tourner vers un thérapeute ou un professionnel de santé formé à l’aromathérapie.
Usage externe
Ne jamais utiliser pure.
En cas de terrain allergique, faire un test d’application d’une goutte dans le pli du coude puis attendre 48h afin de vérifier l’absence de réaction allergique.
Veillez à respecter les restrictions d’usage. Les huiles essentielles photosensibilisantes comme les Apiaceae (céleri, etc…) ou les Rutaceae (essences de citrus) ne doivent pas être utilisées avant une exposition au soleil. Les huiles essentielles dermocaustiques, comme la cannelle ou l’origan, sont à utiliser très diluées.
Massage : Diluer quelques gouttes dans de l’huile ou une crème à usage cosmétique et masser les zones concernées.
Bain : Ne pas mettre l’HE directement dans l’eau (insoluble dans l’eau), risque de contact cutané désagréable ou dangereux : la diluer avant dans un peu d’huile (amande douce par exemple) ou un autre liquide miscible.
Usage par diffusion
Conseil d’utilisation : Verser 5 à 10 gouttes dans un diffuseur ou selon le cas sur un mouchoir ou un support adapté.
La diffusion est contre-indiquée dans le cas d’allergies respiratoires ou d’asthme. On ne diffusera pas non plus dans la chambre d’un bébé en sa présence mais 30 minutes avant de le coucher.
Produit inflammable. Tenir éloigné d’une flamme nue. Ne jamais chauffer une huile essentielle. Vérifier que l’huile essentielle choisie est adaptée à la diffusion.
D’une manière générale, se référer aux conseils d’utilisation du diffuseur atmosphérique.