Guillaume Laclau
Résumé de l'article
La phytothérapie (phyto, plante) est une médecine traditionnelle ancestrale, sans doute la plus ancienne forme de médecine du monde, basée sur l’utilisation des propriétés pharmacologiques et énergétiques des plantes, et destinée à soigner les maladies. Elle permet d’agir sur le bien être, la prévention, la santé ou la convalescence.
La phytothérapie : du bon usage des plantes médicinales
La phytothérapie (phyto, plante) est une médecine traditionnelle ancestrale, sans doute la plus ancienne forme de médecine du monde, basée sur l’utilisation des propriétés pharmacologiques et énergétiques des plantes, et destinée à soigner les maladies. Elle permet d’agir sur le bien-être, la prévention, la santé ou la convalescence.
La phytothérapie : quelques rappels de bases
La phytothérapie, c’est donc se soigner avec les plantes, en agissant sur les symptômes mais aussi et surtout en rééquilibrant le terrain. La démarche en phytothérapie est profonde, et s’inscrit dans une vision holistique de la santé, qui englobe l’être humain dans son ensemble.
C’est une médecine naturelle et rééquilibrante qui, utilisée de manière raisonnée, n’induit pas d’effets secondaires, et apporte bienfaits et vitalité sur le long terme, à condition d’être bien utilisée. En effet, sa pratique requiert compétence et prudence, et doit se faire avec discernement. Contrairement à une idée reçue, la phytothérapie n’est pas une médecine douce et il est important, en cas de doute, de faire appel à un herboriste ou un phytothérapeute.
Modes d’extraction des principes actifs des plantes
Quand on parle des plantes, il s’agit des végétaux tels qu’ils se trouvent dans la nature, mais aussi tels qu’on peut les préparer et les transformer.
Il existe différentes façons d’extraire leurs principes actifs, et des manières plus ou moins simples de le faire. Voilà une liste non exhaustive des principales formes galéniques, cad les différentes formes qui rendent administrable les principes actifs à l’homme en fonction du mode d’extraction :
- La tisane : infusion, décoction ou macération de la plante dans l’eau.
- La teinture mère : macération de la plante dans de l’alcool.
- L’extrait fluide : macération de la plante dans un mélange de glycérine, d’eau et d’alcool.
- L’huile essentielle : entraînement à la vapeur d’eau des molécules aromatiques des plantes.
- L’hydrolat : eaux chargées, par distillation, des principes aromatiques des plantes.
- Le macérât huileux : macération de la plante dans de l’huile végétale.
- Les gélules : poudre de plantes.
- Les extraits standardisés : sélection d’un principe actif à une dose standardisée.
Mode de production des plantes médicinales
La qualité des plantes médicinales, qu’elles soient utilisées à l’état pur en tisane, ou transformées, est primordiale.
Tout d’abord, pour que la plante donne son plein potentiel thérapeutique et énergétique, il est important qu’elle soit cultivée de manière biologique, sans OGM ni pesticides. Si elle est cueillie dans la nature, il est important qu’elle soit sélectionnée loin de tout type de pollution.
Ensuite, la plante doit être respectée dans son intégrité depuis le mode de culture, ou la cueillette, jusqu’à la mise à disposition des consommateurs. L’idée est que les plantes ne soient pas considérées comme des objets dotés de caractéristiques physico-chimiques mais comme des êtres vivants fonctionnellement intégrés dans le tissu culturel des communautés.
Il est donc important de s’appuyer sur des filières qui permettent une bonne traçabilité de l’origine de la plante et de la façon dont elle a été considérée tout au long du processus. De plus en plus de producteurs et de transformateurs font cette démarche, s’appuyant sur un retour à des valeurs de respect et de gratitude envers la nature, travaillant de manière centrée, consciente et dans le respect du vivant.
Pour toutes ces raisons, les plantes de ces filières ont un impact thérapeutique et énergétique réel sur le processus de soin, bien supérieur à certains modes de production.
Renouveau de la phytothérapie
Les plantes médicinales reviennent au goût du jour, et suscitent un engouement réel de la part de la population, après une période où elles étaient tombées en désuétude, notamment en raison de l’avènement de la science moderne et des médicaments synthétiques, mais aussi car leurs “vertus” faisaient souvent l’objet de propos exagérés, proches de la légende.
Tout d’abord, de nombreuses études scientifiques ont permis de redonner à la phytothérapie un cadre plus sérieux et rassurant, important à prendre en compte dans le monde de logique dans lequel nous vivons actuellement, où il semble que la preuve soit devenue le seul gage de réalité.
Ensuite, le recours systématique à des molécules synthétiques très puissantes et non dénuées d’effets secondaires est souvent mal adapté à la pratique journalière du médecin surtout vis à vis des troubles fonctionnels (non lésionnels) qui constituent 80% des consultations. Ces troubles fonctionnels ne trouvent en effet pas toujours de réponse dans le parcours de soin classique. C’est pourquoi on redécouvre aujourd’hui les vertus des plantes et leurs immenses possibilités thérapeutiques.
Approche de la santé par la phytothérapie
Les principes de la phytothérapie :
- “Primum non nocere” (soulager sans nuire)
- Le drainage, pierre angulaire de la phytothérapie
- La restructuration
- La rééquilibration durable du terrain (homéostasie générale)
L’idée maîtresse de l’utilisation raisonnée des plantes médicinales est donc de chercher à optimiser les mécanismes d’auto-guérison inscrits dans la nature même du fonctionnement de l’organisme. Autrement dit, la phytothérapie bien comprise favorise le retour à l’état de santé en levant les entraves aux mécanismes auto-réparateurs largement sous-estimés dans une approche médicale conventionnelle.
La phytothérapie est une médecine respectueuse des lois de la nature et de la vie.
Écrit par Guillaume Laclau
Diplômé de l’École Lyonnaise des Plantes Médicinales, Guillaume est herboriste et conseiller en herboristerie.