Guillaume Laclau
Résumé de l'article
Dans le cadre d’une utilisation thérapeutique, les huiles essentielles doivent répondre à plusieurs critères de qualité rigoureux. Je vous partage mes conseils pour bien les choisir et profiter de leurs vertus en toute sécurité.
Pour sélectionner des huiles essentielles de qualité, il est important de prendre en compte plusieurs facteurs. Je vous donne mes conseils pour vous aider dans votre sélection. Vous trouverez ci dessous les critères de qualité les plus importants.
Identification botanique et partie de la plante aromatique
Les plantes cultivées ou sauvages devront être identifiées précisément selon les règles de la nomenclature botanique internationale. Le nom latin incluant le genre et l’espèce doit donc impérativement apparaître sur le flacon. C’est une information capitale en termes de sécurité d’emploi.
La précision de l’organe producteur est importante et devra être présente sur l’étiquette car une huile essentielle diffère selon les parties utilisées. Certaines plantes peuvent produire des huiles essentielles très différentes en fonction de la partie distillée. Exemple : la cannelle de Ceylan (Cinnamomum zeylanicum) produit trois huiles essentielles différentes en fonction de la distillation de la feuille, de l’écorce ou de la racine.
Les caractéristiques biochimiques de la plante
Une même espèce botanique élabore selon son environnement (lieu de croissance, altitude, nature du sol, exposition au soleil, conditions de croissance, stress) une essence dont la composition chimique peut être très variable. Le terme de “chémotype” est donc utilisé pour différencier des plantes appartenant à la même espèce botanique mais dont les huiles essentielles présentent des compositions chimiques très différentes, qui confèrent à chacune des activités thérapeutiques spécifiques mais aussi et surtout une toxicité variable. Le chémotype est défini par analyse chromatographique de l’huile essentielle.
Exemple : Thymus vulgaris (thym vulgaire) à linalol, thujanol, thymol et carvacrol. Le linalol et le thujanol sont des monoterpénols, alors que le thymol et le carvacrol sont des phénols. Thymus vulgaris CT thujanol est très sûr à l’emploi, bien toléré par la peau, alors que Thymus vulgaris CT thymol est dermocaustique et hépatotoxique à doses élevées et prolongées. La non-connaissance de cette distinction entre divers chémotypes et le manque de précision dans l’identification de certaines huiles essentielles laissent la porte ouverte aux incidents reliés à leur toxicité et aux échecs thérapeutiques.
Le mode de culture et l’origine géographique de la plante
Plante sauvage ou cultivée (si cultivée, dans quelles conditions ?), plantes issues de l’agriculture biologique ou non, etc… Il est important de se renseigner sur le mode de cueillette et de culture afin d’avoir la certitude que le produit ne sera pas néfaste à l’organisme. En effet, le but étant de prendre soin de soi, il serait dommage d’ingérer des molécules néfastes à notre organisme comme les pesticides.
La connaissance du nom du pays ou d’une région apporte des précisions intéressantes sur le biotope de la plante aromatique et peut caractériser sa composition biochimique particulière. Elle est également intéressante en termes de traçabilité.
La naturalité et la pureté de l’huile essentielle
Il est fortement conseillé d’utiliser une huile essentielle 100% pure et naturelle. “100% pure” signifie qu’une huile essentielle ne peut pas faire l’objet d’un coupage, même naturel. “100% naturelle” signifie l’absence de tout produit de synthèse.
L’eau de source pour des huiles essentielles de qualité
Cela peut paraître un détail, mais de la qualité de l’eau utilisée pour la distillation dépendra la qualité des huiles essentielles. Une eau de source est naturellement pure, sans présence de polluants, de contaminants ou de substances nocives. Elle provient d’une source souterraine protégée, ce qui réduit les risques de contamination. Contrairement à l’eau du robinet, l’eau de source est moins susceptible de contenir des traces de chlore, de fluor ou de résidus de produits chimiques de traitement de l’eau. L’eau de source provient souvent de sources naturelles souterraines et est généralement renouvelée par les précipitations et les processus géologiques. Cela en fait une ressource durable. Une eau de source de qualité est régulièrement testée pour s’assurer de l’absence de contaminants tels que les bactéries, les parasites, les métaux lourds ou les produits chimiques toxiques.
Veyrane : des huiles essentielles de qualité
Toutes les huiles essentielles Veyrane respectent ces critères de qualité, et peuvent donc être utilisées dans un cadre thérapeutique en toute confiance. Elles sont produites en France, par des paysans-herboristes travaillant de manière artisanale et familiale, à l’eau de source et dans des alambics de moins de 1000 litres (la taille de l’alambic étant primordiale pour produire des huiles essentielles de qualité).
Nos huiles essentielles sont donc dépourvues de substances nocives et totalement traçables. Venez découvrir notre gamme d’huiles essentielles, et demandez-moi tous les conseils que vous souhaitez !
Précautions d’emploi des huiles essentielles
Nous vous conseillons d’éviter l’automédication par les huiles essentielles et de prendre toutes les précautions nécessaires à leur usage en toute sécurité. Par principe, les huiles essentielles ne doivent pas être utilisées par les femmes enceintes ou allaitantes, les enfants ou si vous avez un problème de santé, sans avoir fait appel à un spécialiste. Pour une utilisation optimale, veuillez vous tourner vers un professionnel de santé : pharmacien, herboriste, phytothérapeute et/ou aromathérapeute qui saura vous conseiller de manière personnalisée.
Écrit par Guillaume Laclau
Diplômé de l’École Lyonnaise des Plantes Médicinales, Guillaume est herboriste et conseiller en herboristerie.